Le bulletin Le Jaseur : le plus beau miroir de la SLOE!

Par André Beauchesne et Lucie Roy

Le bulletin Le Jaseur est sans contredit le meilleur témoin de l’évolution de la SLOE, mais aussi de tout ce qui fait de l’ornithologie un loisir, une science et une pratique d’observation et de protection des oiseaux. Il paraît dès 1981, à l’initiative d’André Cyr qui le voit comme « l’organe officiel de la société pour maintenir le contact entre les membres et les informer »

Saviez-vous que Le Jaseur s’appelle Le Bulletin ornithologique estrien jusqu’à l’été 1983 et que la première rédactrice en chef, Frédérique Voyer, est étudiante en biologie à l’Université de Sherbrooke et a pour professeur, André Cyr, le fondateur de la SLOE? Jusqu’en 1994, les illustrations de la page couverture et des pages intérieures sont des œuvres originales de différents artistes. Par exemple, sur la toute première parution, en page couverture, on retrouve un dessin fait par l’artiste pointilliste Guy Michaud, qui représente, devinez quoi : un trio de Jaseurs des cèdres (aujourd’hui le Jaseur d’Amérique). Par la suite, les hiboux et les chouettes comptent parmi les grandes vedettes de la page couverture : huit photos, dont trois du Harfang des neiges.

Saviez-vous que Le Jaseur est dactylographié, mis en page, reproduit, broché, étiqueté et mis en enveloppe à la main pendant plusieurs années, soit jusqu’à l’utilisation de l’ordinateur? Ruban gommé et liquid paper faisaient partie de l’arsenal d’édition; c’était la croix et la bannière pour enligner tout cela. Ces bénévoles s’en souviennent encore! Jusqu’en décembre 1988, les quatre numéros d’un même volume sont numérotés en continu, de la page 1 à la page 190. Par la suite, chaque bulletin a une numérotation indépendante et compte au maximum 48 pages. Depuis 1995, une page couverture cartonnée présente, la plupart du temps, une photo couleur d’un oiseau; les pages intérieures, quant à elles, sont imprimées en noir et blanc, mais recourent abondamment à la photographie pour donner plus de vie aux articles.

Saviez-vous que Le Jaseur est publié en couleur, en version numérique (PDF) pour la première fois en 2006 et est transmis par voie électronique aux membres qui en font la demande? À partir de l’année suivante, le bulletin est systématiquement hébergé sur le site Web de la SLOE. La longueur maximum des articles passe graduellement de cinq pages (environ 2 500 mots) à tout au plus deux pages (1 000 mots).

Saviez-vous que Le Jaseur compte sur quelques commanditaires très fidèles : Clark et Fils ltée, quincaillier de Lennoxville, est partenaire depuis 1983; Au service du cultivateur (ASC) annonce sans relâche depuis 1991 et Suzanne Brûlotte fait la promotion de ses livres depuis 1995? Au fil des numéros, les annonceurs se multiplient et viennent d’horizons variés, pas toujours reliés à l’ornithologie : quincailleries, magasins d’appareils photographiques et optiques, musées, sites d’observation de la faune et de la flore, députés, photographes, bureau de comptabilité, etc.; leur publicité paraît aussi sur le site Web de la SLOE.

Saviez-vous que Le Jaseur est soutenu par un fidèle noyau de bénévoles (équipe de rédaction, vérificateurs, correcteurs, auteurs, photographes, responsables de l’impression et de la distribution, etc.) qui produisent le bulletin et son contenu sans interruption, quatre fois par année, depuis ses débuts, sauf pour la première année et un numéro en 1990? Plusieurs contributeurs signent des articles pendant plusieurs années, mais une personne, une seule, revient comme au rythme d’un métronome dans tous les numéros : Camille Dufresne avec ses chroniques sur la flore, sur les jardins favorables aux oiseaux et plusieurs autres sujets d’actualité.

Les bulletins Le Jaseur accessibles sur le site Web : 2007 à nos jours

Un balayage des bulletins de 2007 à aujourd’hui, hébergés sur notre site Web, fait émerger plusieurs constats, mais avant tout, amène à réaliser que Le Jaseur est un bulletin substantiel, par ses contenus scientifiques et informatifs, mais a aussi un côté givré par son aspect ludique, humoristique, voire poétique! Notons aussi que sa mise en page très soignée est invitante et donne le goût de le lire; elle est embellie d’illustrations, de dessins et de nombreuses photos. Sa version PDF en couleur est particulièrement attrayante.

Son côté scientifique se manifeste dans des articles rigoureux et souvent très approfondis, par exemple, en lien avec l’éthologie, la description d’espèces d’oiseaux, des enjeux environnementaux, des recensions d’oiseaux et des résultats d’études scientifiques. Par ailleurs, il devient une mine d’information à travers, par exemple, la présentation de conseils pratiques sur l’identification d’espèces, le choix de jumelles, la construction de nichoirs, l’alimentation des oiseaux et les mangeoires, le traitement d’oiseaux blessés, mais aussi en présentant des comptes rendus d’activités ou d’événements, de voyages à l’étranger, d’ouvrages à consulter, de lieux intéressants pour l’observation et, bien sûr, de jardins d’oiseaux.

Son côté givré passe beaucoup par les titres, mais aussi par des bandes dessinées, des jeux-questionnaires, des mots croisés, des dessins, des trucs d’origami et même des poèmes. Quelques exemples à titre d’illustration : Quoi d’un œuf, De ma fenêtre, Les Chouettes sorties, À travers les jumelles, Mam’zelle Chouette vous répond, Cinéma-oison et À vol d’oiseaux.

Le Jaseur change au fil des ans, peut-être un peu plus scientifique au départ et plus informatif et ludique par la suite, mais reste essentiellement le même : un bulletin trimestriel qui vise sans répit à garder la cohésion parmi ses membres, à satisfaire leur soif d’apprentissage en ornithologie et à les informer sur la SLOE.

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